Les mots pour trouver le chemin : aspiration pour ma vie



J'ai ces envies au creux du corps qui enveloppent mon ventre, mes poumons, ma peau de chaleur. L'envie de m'élever et en même temps de sentir mes pieds nus contre la terre. L'envie de faire partie de ce monde. A ma façon, en découvrant et explorant des chemins qui chantent à mon être. Peu importe la peur de se sentir à côté, de côté. 

A cet instant, le corps étendu sur un banc à l'ombre d'un châtaigner, je suis reconnaissante et heureuse de ce soleil. De ces odeurs de fleurs. Du ciel bleu sous le vert tendre des feuilles et entre le venelles de celles qui se dorent avec l'automne. Pour les enfants et les chiens qui gambadent. Pour la paix et la joie et la vie. Pour l'ombre douce et le soleil qui réchauffe. 

Je ne sais toujours pas ce que je vais faire de tout ça, de cette sensibilité qui murmure au vent, au creux des oreilles et du cœur, de ces émotions et impressions fugaces sous la peau. Quel est mon chemin ? Comment faire pour le dessiner au sol ?




Je ne fais rien de ma vie parfois il me semble, j'ai tout à essayer et pourtant, c'est comme si ce n'était pas assez. Car il manque un sens, un sens à mes actions, un sens vers lequel tend mon cœur pour entraîner avec lui les volutes de mon cerveau. Je souhaite trouver une voie de vie, une chanson à fredonner dans les moments de doute. Ou peut-être juste, juste un sens. 

Alors je me dis, et si peut-être je commençais par des objectifs atteignables. Vers une vie dans laquelle je me pollue moins le corps et l'esprit. Croire aux croyances d'un esprit sain dans un corps sain. Retirer de mes assiettes les aliments auxquels je suis intolérante et manger le plus possible équilibré. Et puis continuer à se lever tôt, à aller marcher dans le matin jeune et sensible, comme aujourd'hui, où le rosé des nuages de l'aube enrobait encore un large ciel bleu. Toute cette fraîcheur embrassant mon visage, mes poumons, mon corps. L'énergie du soleil du matin. Le nature assoupie. La ville douce. 

Quand je vois quelques heures plus tard, en cette après-midi, les arbres roux et ma chemise ocre, chaude de la lumière qui l'éclabousse, quand je goûte le velours du soleil, j'ai envie de chérir l'automne, de le dorloter. De le faire se promener dans mon cœur pour que sa chaleur chasse mes angoisses et mon spleen. De boire du jus de pomme chaud à la cannelle 

Je ne veux plus manger toutes ces nourritures - pizza, sandwich, muffin... - pourtant étrangement si réconfortantes. Je ne veux plus me faire du mal. Car c'est un peu ça, manger des choses qui nous rendent malades, qui font si mal au ventre, que l'on digère mal : c'est se faire du mal. Je veux retrouver le charme simple d'être bien. Sans annihiler la souffrance ou prétendre qu'à partir de cet instant, parce que je l'ai décidé, elle n'existera plus jamais. Mes ces moments de doute, je veux leur répondre avec du bon, avec du beau, avec du doux. 

Jeu du cœur, jeu de l'esprit. 

Je voudrais me promettre que je vais vraiment me donner toutes ces chances. Les chances d'avancer chaque jour au soleil. 

Oh le soleil sur ma peau, un baume de douceur dorée. 

Je fais aussi le vœu de réapprendre à me coucher plus tôt, avec la nuit. Cela semble si simple que cela me fait presque sourire. Mais je sais l'importance de respecter son sommeil et de se faire ce cadeau. Et puis parvenir à concilier mes aspirations avec les besoins et pulsations de ce monde. 

Je fais le souhait, en murmurant les yeux fermés de m'ouvrir au monde. De l'accueillir et d'aller le découvrir. De le peindre, de le croquer en poèmes et de le danser. De ne pas avoir peur. De vivre. 

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