Lettre de douceur à une angoissée | Petit déjeuner express : graines et banana bread complet

A ton corps, serré, pressé contre lui-même. A tes poumons, qui semblent secs, à ta respiration qui tressaute et court comme une folle. A ton esprit, qui semble obstrué, bloqué dans le noir à tourner sur lui même sans fin. Qui te fait croire que ça ne va jamais finir, qui colore de noir tes moindres pensées, et te fait te dire que tu es si seule. Et à ton cœur, ton cœur compressé contre ta poitrine, qui pulse durement, comme un petite pierre pointue, contre ta cage thoracique.

Tu n'es pas seule. Et tu n'es pas nulle. Tu n'es pas bizarre ni mal fichue. Tu n'es pas cette horloge mal montée, aux engrenages qui déraillent et dont tu as honte. Tu n'es pas cet esprit étroit et sombre, ce corps rabougri où tes muscles semblent s'asphyxier. Tu n'es pas seule. Les gens qui t'aiment  peuvent entendre, tu peux leur dire, je t'assure que tu peux leur raconter, ces moments froids où l'angoisse se propage entre tes organes pour exploser dans ta tête et partout sous ta peau, entre les fibres rouges de tes muscles. Tu n'es pas moche, ta peau est toujours douce, ton cœur est toujours aussi grand, tu es la même belle personne qu'il y a quelques heures, quelques jours, quelques mois, riant et détendue dans la sérénité d'un moment de joie partagée ou devant un paysage doré d'automne. Tu es toujours cette jolie présence. Le ciel s'est obscurci mais je te promets que ce ne sont que des nuages, peu importe qu'il bruine ou que la tempête gronde, ton ciel bleu est derrière. 




Respire... Respire... Prends une grande inspiration par le nez, que le souffle parte du bat de ton ventre, gonfle ton ventre, élargisse tes côtes et amplifie tes poumons jusque sous ta gorge... Inspire... Retiens l'air quelques secondes puis relâche par la bouche, la gorge, les poumons, les côtes, le ventre. Relâche tout. 

Ne crois pas ce que te fait croire cette angoisse, ne crois pas ce qu'elle te raconte. Tu es une belle personne, n'ai pas honte de te sentir mal, de te sentir peut-être si petite dans ce corps. Respire... Le jour va se lever et je te promets que ça va aller mieux. Que tu vas trouver la force, que la vie va placer des personnes, des beautés, des douceurs sur ton chemin au réveil. Respire... Détends ton corps autant que possible, pleure s'il le faut, c'est bien, ça va aider à évacuer et à laisser la place pour le soleil et le moelleux. 

Respire... Respire encore... D'autres personnes dans le monde, dans cette ville, dans ta rue traversent ou ont traversé ce que tu traverses, tu n'es pas seule. Moi, je pense à toi, je t'accueille dans mon cœur comme j'aimerais que l'on m’accueille lorsque je traverse ces orages. Respire...

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Je laisse ici le lien vers une édition de l'émission Grand bien vous fasse, diffusée tous les matins sur France Inter, consacrée à la crise d'angoisse. Ecoutée il y a quelques temps, je l'avais trouvée très intéressante.
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R E C E T T E    D U   J O U R   #8   :  P E T I T - D E J E U N E R    E X P R E S S  [ M E L A N G E   D E   G R A I  N E S   &   B A N A N A   B R E A D   C O M P L E T ]  V E G A N,   S G



J O U R N A L   D E   B O R D
Hier, l'émotionnel était tellement fort... et avec la fatigue d'une nuit d'insomnie, j'ai ressenti beaucoup de difficulté à résister à mon envie de fringale. J'ai finalement acheté des cookie flapjack sans gluten et sans œuf à Mark & Spencer à la fin de ma pause déjeuner. Une sorte de compromis, qui avait au moins le mérite de respecter mes intolérances. Dans ces moments-là, j'en suis venue à me dire que lorsque ma volonté flanchait et que l'envie de dévorer un muffin ou une part de pizza surgissait et se faisait assourdissante, je pouvais détourner mon attention sur des produits, certes non sains, mais qui respectaient au moins mes intolérances. Et j'ai pu avoir au moins la fierté d'avoir respecté une part du contrat de l'intestin heureux, ce qui aide à garder courage. J'ai conscience qu'il s'agit là d'un pis aller mais c'est un compromis qui muscle ma résistance. 

Encore une fois, j''ai encore beaucoup à cheminer pour parvenir à trouver le réconfort émotionnel, le baume apaisant ailleurs que dans la nourriture. Ce n'est pas grave. C'est un défi de tous les jours que d'apprendre à prendre soin de soi autrement. Allez, courage ! Courage !

Le soir, en visite chez mes parents, j'ai eu le droit à un bon petit plat mijoté : rôti de porc, légumes et pommes de terre nouvelles. J'étais très reconnaissante, le soir venu, de pouvoir me détendre face à la tentation et de savourer ce plat simple mais chaleureux. 

Et ce matin, m'étant levée un peu tard, j'ai voulu faire un petit-déjeuner simple et léger. J'ai donc opté pour une belle poignée d'un mélange de graines fabriqué sur le moment et d'une belle part de ce banana bread sain et complet qui avait été confectionné la veille par ma famille grâce à une recette dénichée il y a quelques temps sur le joli blog de Fanny. Simple et rapide, elle avait fait ses preuves et je l'avais mise de côté. 



R E C E T T E
POUR LE MELANGE DE GRAINES
 - 5 noix. Je les achète avec les coques, ainsi les noix conservent tous leurs oméga 3, ces derniers sont effet très sensibles à la lumière. Les noix (toutes les sortes, cajou, macadamia...) deviennent en réalité vite rences en quelques sortes une fois décortiquées et exposées à la lumières et perdent une grande partie de leur intérêt nutritionnel
- 1 belle poignée de graines de courge
- 1 poignée de raisins secs

POUR LE BANANA BREAD 
Il s'agit d'une recette toute simple et facile, qui se fait véritablement avec les ingrédients basiques d'un placard de pâtisserie sans gluten. Ce que j'aime particulièrement, c'est qu'elle soit à base de farine de riz complet. Assurez-vous simplement d'avoir 4 bananes bien mûres et pour le reste, je vous laisse découvrir la liste complète des ingrédients et les instructions directement sur le blog de Fanny par respect pour son travail.

Consulter la recette complète.


I N T E R Ê T   D E   C E   P E T I T - D E J E U N E R
Ce petit-déjeuner, rapide dans la mesure où le gâteau avait été fait la veille, présente pour moi l'intérêt d'apporter : 
  • différents types de fibres (banane, farine de riz complète, raisin secs), 
  • de bons lipides (poudre d'amande, noix, huile de tournesol),
  • beaucoup d'oméga 3 (noix, pépin de courge)
  • et d'être plutôt pauvre en sucre et que celui-ci soit un sucre le plus sain et intéressant possible : le muscovado est un sucre complet qui a conservé tous les intérêts nutritionnels de la canne à sucre et la banane est naturellement sucrée. Il n'y a donc aucun sucre raffiné. 

D'ordinaire je ne mange pas un petit-déjeuner aussi sucré mais j'ai trouvé ce matin que c'était une alternative gourmande tout à fait satisfaisante et qui avait l'intérêt d'être plus légère que mes petits-déjeuners habituels sur lesquels je reviendrai dans d'autres articles. 

PS : pour que ce petit-déjeuner soit vraiment rapide si vous faîtes le banana bread le matin-même, diviser les quantités en deux ou 4 pour faire une portion individuelle, dans ce cas, le temps de cuisson est réduit à 20 minutes. 



J'espère que cette lettre de douceur à une angoissée pourra peut-être parler à certains...
Aimez-vous les bananas bread ? Que pensez-vous de l'idée d'un bon gâteau sain au petit-déjeuner de temps en temps ? 

2 commentaires

  1. J'ai cherché "banana bread" sur hellocoton, parce que c'est mon "petit déjeuner passion" du moment, je suis tombée sur ton article, j'ai déroulé sans trop lire, pestant un peu sur les textes à rallonge qui précédent certaines recettes, j'ai capitulé ne voyant pas venir la liste des ingrédients, quelque chose est venue m'interrompre, j'ai laissé la page ouverte sur mon ordinateur et je suis partie...j'ai discuté avec une copine de ce mal être qui est le mien depuis quelques semaines, cet effroi glacial qui me cueille tous les matins au réveil, la vie toute accablante qui me tombe dessus, le temps qui ne se découpe plus (plus d'avant, pas d'après, seulement un maintenant terrifiant)..."ce que tu décris c'est de l'angoisse" elle m'a dit...je viens de rentrer chez moi, au sortir de cette discussion/confidence, de me pencher de nouveau sur mon ordinateur, quelques mots m'ont saisie sur la page qui était restée ouverte, c'était à quelques choses près ce que j'avais utilisés un peu plus tôt pour me raconter...alors voilà, d'habitude je ne laisse pas de commentaires mais là j'avais envie de te remercier pour ce bel article que l'univers a mis sur mon chemin et que j'ai lu comme s'il avait été écrit pour moi, avant d'aller cuisiner mon banana bread aux noix... ;)

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    1. Je réponds avec quelques jours de retard, merci beaucoup pour ce petit mot. Je suis profondément heureuse si cette lettre a pu trouver sa destinataire et donner un peu de douceur et de réconfort. Je comprends tout à fait cette lourdeur qui se pose sur l'esprit et le coeur, cette sensation de devoir nager contre le courant dès le réveil et cette angoisse qui saisit le corps. Et encore une fois, il n'y a vraiment rien de honteux ou de bizarre à ressentir ça. J'espère que cette lettre aura pu t'apporter un peu de sérénité et surtout de douceur. Pour te sentir plus au calme. Courage 😊 Car c'est dans dans ces moments-là que l'on peut enfin réfléchir plus tranquillement et prendre un peu de hauteur afin de comprendre ce que raconte cette angoisse. Car au fond, je crois qu'une angoisse est toujours là pour nous signaler que quelque chose se vit mal. Il ne s'agit pas de croire les discours négatifs qu'elle nous tient en pleine tempête du type « je n’arriverai à rien », ni les scénario un peu voire très sombres mais de savoir ce qui se cache derrière et déclenche ces angoisses, afin d'éclairer et traiter la racine. En les rendant utile à mon cheminement, je me suis aperçue que je les diabolisais moins et enrayais plus facilement le sentiment de culpabilité ou d'injustice vis à vis de ces émotions douloureuses qui parfois nous saisissent. Je me dis : okay angoisse, que veux-tu ? Pourquoi tu es là et d'où tu viens ? Ca peut se placer une fois le calme retrouvé ou au début, quand le sentiment apparaît. J'imagine que ça peut paraître un peu loufoque mais je crois vraiment que ça permet de gagner de l'espace et d'avancer.

      Et toujours se persuader que le soleil va forcément revenir, car c'est tellement vrai. Se le répéter même si on n'y croit qu'à moitié. Le soleil revient toujours en nous, nous sommes humaines, c’est normal d’avoir des moments de doute. Il y a un cheminement à faire mais rien d’anormal.

      Je t'envoie plein d'ondes de douceur et d'énergie et espère que ton banana bread était bon ;)

      PS : je comprends pour ce qui est des recettes-romans haha mais je t'avoue que c'est un peu comme ça que je voyais ce blog, entre histoires et petits plaisirs.

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